La coutume du sapin de Noël est née en Alsace, au début du XVIIe siècle. Pour la première fois, on présentait un sapin sur l'actuelle place Kebler de Strasbourg. C'était bien un sapin, arbre qui pousse bien dans les Vosges et non un épicéa qui ne pousse pas naturellement dans cette région.
Auparavant, on décorait les maisons seulement avec des branches, de différentes espèces : le houx et le gui, l'aubépine dans les pays celtiques, l'épicéa, le pin et le buis dans les pays scandinaves et germaniques, le laurier en Ligurie... et les branches de sapin autour des Vosges ou des Monts métallifères au sud de l'Allemagne orientale. C'est dans cette région que s'est développé le travail artisanal du bois de sapin. C'est le pays du Noël allemand classique.
La tradition de l'arbre de Noël s'est développée avec la Réforme: les protestants abhorrent les représentations des personnages bibliques, à commencer par Jésus et Marie. Les santons ne pouvaient donc être appréciés par les protestants, qui lui ont préféré comme symbole de Noël le sapin, même si la célébration est d'origine païenne. C'était le sapin protestant contre les santons catholiques ! Le sapin de Noël a été rapidement adopté par les pays protestants. A la fin du XIXe siècle, le sapin était adopté par l'ensemble de la France, mais il a fallut attendre le XXe siècle pour les pays catholiques comme l'Italie ou l'Espagne. Désormais, les guerres de religions ont disparu et chaque foyer célèbre un Noël oecuménique avec le sapin et la crèche !
On décore l'arbre avec des boules qui évoquent les pommes et autres fruits d'un arbre. L'étoile du sapin représente l'étoile des bergers. Les guirlandes ont connu une belle dérive: on parlait autrefois d'un arbre enguirlandé. Au sens figuré, enguirlander une personne, c'était la couvrir d'éloges. Ce terme a subi la mauvaise influence du verbe engueuler : aujourd'hui se faire enguirlander n'est plus flatteur...
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